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Agriculture, Pêche, Élevage
De toutes les activités maritimes pratiquées dans l'espace Manche, la pêche est certainement l'une des plus anciennes. De nombreux ports petits, moyens ou grands, jalonnent le littoral. Avec près de 9 800 marins embarqués sur quelques 4 200 navires, la pêche est encore une activité forte de l'économie locale, bien qu'elle n'ait cessé de connaître restructurations et réductions depuis 40 années. Les différences sont parfois fortes entre les deux rives et si les marins français sont plus nombreux que leurs homologues britanniques, c'est avant tout parce que le type de pêche pratiqué diffère. Sur l'ensemble des pêcheurs de la zone, 60 % travaillent en Manche, les 40 % restants pratiquent une pêche au large. Ces unités de pêche qui déplacent leurs activités en mer du Nord et Ouest Écosse, en mer d'Irlande, par exemple, mobilisent un équipage plus important pendant de longues périodes. La Manche, par sa configuration est encore riche d'espèces diverses. De Penzance à Douvres et de Concarneau à Dunkerque, près de 210 000 tonnes de prises sont vendues chaque année dans les 35 halles à marée que compte la zone. Boulogne est le premier port de pêche de l'espace Manche avec 28 000 tonnes de poissons et crustacés vendus en 2011. En Angleterre, Plymouth arrive en tête avec près de 14 000 tonnes de prises. Là encore, des différences existent. Certaines espèces sont plus rentables que d'autres, et à quantité égale pêchées, se vendent plus cher. La langoustine, la baudroie (lotte), le bar, la sole et la coquille sont parmi les espèces les plus rentables. À Fécamp, la sole rapporte plus aux pêcheurs que le maquereau pourtant pêché en plus grande quantité. Plus généralement, sur l'ensemble de la zone, la coquille Saint-Jacques est l'espèce la plus vendue et la plus rentable. La pression sur la ressource s'est fortement accentuée, en même temps que des mesures de protection diverses ont été mises en place. La raréfaction de la ressource ailleurs, les équilibres économiques plus difficiles des armateurs de pêche, poussent des flottilles qui ne venaient pas dans les dernières décennies à venir pêcher en Manche. Les ajustements sont parfois difficiles. Cette pêche qui depuis des siècles façonne les hommes et les sociétés est en concurrence forte avec de nombreuses autres pratiques, commerciales, touristiques, industrielles. Si les destructions de flottilles, les enjeux économiques et environnementaux poussent à une réduction de l'activité, une gestion commune et cohérente de la ressource et de l'activité ne peut qu'aider au maintien de cette filière vitale pour l'espace Manche.
Principaux ports de pêche et halles à marée en 2011
Espèces pêchées et valeur à la vente, 2011
Quantités et valeurs des prises par halles à marée en 2011
Sources: France Agrimer, DEFRA, 2011.
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