L'observation de notre zone d'étude laisse apparaître plusieurs phénomènes. Il faut déjà dans un premier temps constater un certain vieillissement de la population.

Les 0-19 ans ont une évolution très largement négative dans l'agglomération ainsi que dans les pôles périphériques alors que la progression n'est que très faible dans les espaces périurbains.

Les 20-39 ans eux sont en progression sur l'ensemble de la zone excepté dans quelques communes comme Elbeuf, Grand-Quevilly ou Saint-Etienne-du-Rouvray. S'ils se redéploient dans les espaces périurbains, ils restent cependant concentrés dans le cœur de l'agglomération et dans les pôles périphériques comme Barentin.

Les 40-59 ans s'éloignent eux davantage du cœur des agglomérations et l'on note une répartition équilibrée sur le reste du territoire. Cela correspond aux phénomènes d'accession à la propriété qui pousse les ménages pour des raisons financières (coût du foncier) ou de cadre de vie à aller s'installer "à la campagne". Ce mouvement débute pour la tranche d'âge 20-39 ans et est conforté à la tranche suivante.

Au contraire, les plus de 60 ans, s'ils délaissent Rouen restent cependant dans l'aire urbanisée et progressent moyennement dans les zones périurbaines. On reconnaît là le désir pour ces populations moins mobiles de rester à proximité des services offerts par l'aire agglomérée. Il faut toutefois nuancer ces stratégies et compter sur l'inertie en matière de choix résidentiel, la présence des plus de 60 ans dans ces communes s'explique aussi par le simple maintien dans leur logement des catégories 40-59 ans de la période précédente pendant laquelle l'expansion urbaine s'est faite dans la première couronne de banlieue.