Le trafic aérien dans l'Espace Manche (France–Angleterre–îles Anglo-normandes) s'appuie sur près de 56 aéroports auxquels s'ajoutent de nombreux aérodromes, souvent de petite taille.

Au départ de ces aéroports, ce ne sont pas moins de 59 lignes aériennes qui permettent de relier les deux rives de la Manche grâce à 99 liaisons directes régulières (2014). Il faut y ajouter toutes les liaisons intégrant une ou plusieurs escales et l'ensemble des liaisons low-cost, dont le nombre varie en fonction de la politique commerciale de ces compagnies. Ces dernières se sont énormément développées depuis une quinzaine d'années dans la zone. Ryanair, Flybe ou encore EasyJet assurent une dizaine de liaisons au départ des aéroports de Southampton, Exeter ou London Luton vers la Bretagne, les grands aéroports parisiens ou le sud-ouest et sud-est de la France.

Au total, l'ensemble de ce trafic a permis le transport de plus de 247 millions de passagers en 2013 vers la zone transmanche et le reste du monde, dont 17 millions si on exclut du total le trafic passager des aéroports londoniens et parisiens. Cela représente 2 millions de mouvements commerciaux dont 85 % sont le fait de Londres et Paris. Car la zone accueille quatre des principaux hubs européens : London Gatwick et London Heathrow, plaque tournante des compagnies anglaises British Airways et Virgin Atlantic, et côté français, Paris-Roissy et Paris-Orly, plaque tournante d'Air France et de sa filiale court et moyen courrier, Hop, créée en 2013.

Cet ensemble générant un trafic conséquent de personnes et de marchandises se complète de près de 800 000 mouvements aériens non commerciaux au départ des aérodromes et aéroports régionaux de la zone.

Au regard du trafic maritime que l'on sait intense (entre 30 et 35 millions de passagers par an), le trafic aérien tient une place importante dans l'organisation des transports entre les deux rives de la Manche, les compagnies low-cost l'ont bien compris.