19801980
 
Evolution de l'emploi dans l'agglomeration rouennaise
(1975-1990)
Auteurs : Véronique Mondou, Florian Gaillard

L'évolution de la population active est conforme à celle de la population totale, elle est défavorable au centre des agglomérations mais aussi sur la rive gauche et la vallée du Cailly.

 

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Face au redéploiement de la population, l'emploi conserve une certaine centralité même si la cartographie de l'évolution du nombre d'emplois laisse apparaître la situation contrastée de notre zone d'étude. L'emploi progresse sur les plateaux nord de l'agglomération délaissant au contraire les anciennes vallées industrielles (vallée du Cailly, du Robec) ainsi que l'essentiel de la rive gauche. Certaines communes périurbaines connaissent même une progression du nombre d'emplois en contradiction avec les tendances observées dans les autres grandes agglomérations. De même, la situation de Rouen paraît contradictoire, puisque l'on observe généralement le maintien de l'emploi dans les villes centre.

Cependant, l'évolution négative à Rouen du nombre d'emplois ne remet pas en cause son attraction sur les communes environnantes. En effet, si on constate une baisse en chiffres absolus du nombre d'emplois, la diminution de la population est encore plus importante. On peut ainsi calculer le taux d'emploi qui est le rapport entre les emplois offerts et les actifs résidents. Lorsqu'il est inférieur à 1, cela signifie que le nombre d'emplois est moins important que le nombre d'actifs et inversement lorsqu'il est supérieur à 1. Le taux d'emploi de Rouen reste supérieur à 1 et donc favorable à l'emploi. Il s'est même renforcé entre 1975 et 1990, il est ainsi passé de 1,61 à 1,92. La situation est inverse pour les communes périurbaines où, même si on remarque une hausse des emplois, l'arrivée massive de nouveaux résidents rompt l'équilibre et le taux d'emploi reste en 1990 inférieur à 1.

On constate donc un déséquilibre entre les emplois offerts qui restent concentrés dans l'agglomération et le redéploiement de la population active. La conséquence de ce déséquilibre est une spécialisation fonctionnelle de l'espace très forte et la part croissante des pendulaires.


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