19901990
 
Les établissements de santé du secteur Dinard - Saint-Malo - Dinan
(1997)
Auteur : Pierre Lesteven

Le pôle de référence de Saint-Malo–Dinard

  • Hôpital privé « La Providence-Gardiner » de Dinard

Établissement de droit privé, avec statut d'association loi 1901, reconnue d'utilité publique, participant au service public hospitalier. Son mode de financement, prix de journée préfectoral, passerait au prix de journée.

Capacité actuelle : 43 lits de médecine, 42 lits de chirurgie.

  • Centre hospitalier de Saint-Malo

Établissement de droit public, avec financement par dotation globale.

Capacité actuelle : 220 lits de médecine, 117 lits de chirurgie, 30 lits de gynéco-obstétrique.

  • Clinique de l'Espérance de Saint-Malo

Établissement de droit privé, financé au prix de journée.

Capacité actuelle : 55 lits de chirurgie et une activité d'obstétrique (550 accouchements/an)

Le pôle d'équilibre du secteur sanitaire n° 6

Il comprend le pôle de référence ci-dessus et les établissements de Dinan.

  • Centre hospitalier de Dinan

Établissement de droit public, avec financement par dotation globale.

Capacité actuelle : 185 lits de médecine, 74 lits de chirurgie, 21 lits de gynéco-obstétrique.

  • Cliniques de Dinan

- Clinique du Docteur Legrand

- Clinique Saint-Luc

- Polyclinique de la Sagesse

 

Dans le cas de Dinan, être le siège d'un pôle de proximité ou pôle de base au sens du SROSS, intégré au pôle de référence Saint-Malo–Dinard, est tout à fait réaliste dans le contexte actuel. Il convient de préciser que d'autres projets peuvent être concurrents et tout aussi recevables.

Pour Dinard, être pôle de base, c'est posséder un établissement de soins avec une activité polyvalente de médecine, chirurgie et accueil des urgences. Selon les opportunités, il pourra développer des activités de spécialité. L'activité de chirurgie exige au minimum (source : référentiel SROSS) :

  • Un bloc opératoire, plusieurs services disponibles 24 h sur 24 (radiologie, échographie, laboratoire), des moyens matériels et humains déterminés (lits, praticiens, infirmières etc.)
  • Les urgences : il peut s'agir d'un service de niveau 1 - service d'accueil -, travaillant avec un service de niveau 2 ou 3 selon les définitions du SROSS (Saint-Malo dans le cas présent).
 

La transformation à court terme de l'hôpital privé « La Providence-Gardiner » en hôpital local est une des possibilités, c'est-à-dire la disparition des services de chirurgie et des urgences. Resterait un service de médecine à orientation gériatrie, un service de long séjour, et peut-être un service de soins de suite.

Dans le contexte actuel, il n'y a pas de place pour trois pôles de base dans le secteur 6 sur Saint-Malo–Dinard. Saint-Malo est incontournable. Il serait logique que le deuxième pôle du secteur soit situé de l'autre côté de la Rance. Ce projet aboutirait à constituer un pôle d'équilibre Saint-Malo–Dinard, la maternité et la néonatalogie étant assuré par le centre hospitalier de Saint-Malo. L'offre publique serait à Saint-Malo, l'offre privée à Dinard.

Une commune, un district, une communauté urbaine, sont souvent moteurs dans le développement et le maintien de l'offre de soins. Le président du conseil d'administration est de droit le maire de la commune d'implantation de l'établissement de santé. Ainsi, la commune de Dinard souhaite conserver et développer son hôpital, projet tout à fait compatible avec les contraintes développées plus haut. Mais d'autres acteurs peuvent présenter un projet concurrent tout à fait recevable par l'Agence régionale de l'hospitalisation. Celle-ci ne pourra accepter les deux propositions. Un champ de négociation reste ainsi ouvert entre l'Agence régionale de l'hospitalisation et les divers opérateurs de santé (collectivités territoriales, groupes financiers, associations, etc.).

 


Haut