À l'approche de la période estivale, les différents opérateurs de transport maritime de passagers sur la Manche, ouvrent de nouvelles liaisons. Les lignes restent, dans l'ensemble, identiques à celles disponibles en hiver, elles sont seulement doublées de lignes rapides. Au total, sur l'ensemble de la zone, une trentaine de lignes, assurant en période estivale de nombreuses liaisons quotidiennes, est en service. Deux situations se dégagent nettement : en Manche centrale, les lignes assurent en moyenne deux à trois liaisons journalières avec l'Angleterre, alors que dans le détroit, les lignes sont moins nombreuses mais le nombre de liaisons journalières est beaucoup plus élevé puisque 67 liaisons allers-retours s'effectuent chaque jour entre la France et l'Angleterre, auxquelles il convient d'ajouter les liaisons ferroviaires de l'Eurostar.

Ce paysage maritime évoluant au gré des saisons et de la demande touristique a connu depuis l'été 2002, quelques changements. Un nouvel opérateur, s'ajoutant aux huit autres déjà en place, est en voie d'apparaître sur la ligne Boulogne-sur-Mer/Douvres. Alors que l'hiver dernier, la ligne Boulogne-sur-Mer/Folkestone était supprimée, l'opérateur Speed Ferries se propose de relancer la liaison au départ de Boulogne vers l'Angleterre.

Plus à l'Ouest, les liaisons entre les ports du Cotentin (Diélette, Carteret et Granville) à destination des îles Anglo-Normandes sont interrompues sur décision du Conseil Général de la Manche qui a lancé un appel d'offres pour confier l'exploitation de ces liaisons à une compagnie maritime. Le résultat de cet appel d'offres devrait être rendu public fin mai. L'opérateur Emeraudes Lines qui assurait jusqu'alors les liaisons au départ de ces ports est bien entendu sur les rangs des candidats potentiels.

La configuration du paysage des liaisons maritimes entre la France et l'Angleterre entre donc dans sa phase estivale. Il est à noter que ce dernier se caractérise avant tout par une multiplication des liaisons rapides entre les deux rives, phénomène apparu à la suite de la mise en service du Tunnel sous la Manche et qui tend non seulement à se péréniser mais également à prendre de l'ampleur.