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La densité de trafic en Manche
(situation 2005)
Auteur : Frédérique Turbout

La densité du trafic maritime dans la mer de la Manche est une des caractéristiques majeures de cet espace. Près de 500 bateaux entrent ou sortent chaque jour de la Manche, soit une moyenne journalière de 20 bateaux à l'heure (ne sont ici pris en compte que les navires de plus de 300 tjb ayant obligation de s'identifier au passage des dispositifs de séparation du trafic (DST)). Ce flux continu de navires en provenance du monde entier et se dirigeant vers les ports de la Manche ou ceux de mer du Nord représente près d'un quart du trafic maritime mondial. Parallèlement, viennent s'y ajouter les rotations journalières des ferries assurant le transport de près de 22 millions de passagers entre le continent et les îles britanniques ou bien encore à destination des îles Anglo-Normandes. Entre 90 et 120 rotations journalières sont enregistrées selon les périodes de l'année sur cet espace maritime, les plus fortes concentrations se situant au niveau du détroit. Parmi ces rotations de ferries, il faut souligner la multiplication des liaisons rapides en période estivale, intensifiant ainsi le trafic. Il convient également d'ajouter à ces chiffres les quelques 30 000 immatriculations de plaisanciers français et environ autant côté britannique naviguant sur les bassins de plaisance très prisés de la zone, tel que le bassin du Solent ainsi que les 2 300 navires vivant de la pêche dans la Manche.

 

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Le trafic dans la mer de la Manche est complexe et particulièrement intense d'où l'imposante nécessité de contrôler cet espace, de le sécuriser via des dispositifs de surveillance et d'intervention. Ce paysage maritime devra intégrer d'ici quelques mois de nouvelles activités telles que l'extraction de granulats ou le développement de parc d'éoliennes à l'image de celui qui sera mis en service prochainement au large de la baie de Seine. Cette « fourmilière » maritime, où cohabitent et se croisent navires de commerce, navires militaires, unités de pêche, ferries et bateaux de plaisance illustrent l'intense activité de cette zone transfrontalière maritime et l'obligation de gérer cet espace à la fois dans sa composante naturelle et humaine.


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