Le paysage du transmanche ferry a un peu évolué en quelques mois, même si les bouleversements passés ne sont plus d'actualité. La crise est passée par là et les opérateurs se sont livrés une guerre économique sans merci pour tenter de capter une clientèle en baisse. Certains ont préféré fermer des lignes devenues peu rentables alors que d'autres ont tenté de résister.

Sur l'ensemble de la Manche, les compagnies ont toutes enregistré une baisse de leur trafic passagers. Au nombre de six, elles se partagent l'ensemble du trafic au départ des ports de l'Espace Manche. Leur répartition est avant tout géographique : Brittany Ferries occupe le terrain de la Manche ouest alors que LD Lines assure les liaisons au départ de la Manche est. Le détroit reste une zone de forte turbulence et de forte concurrence entre compagnies, P&O, Norfolkline et SeaFrance tiennent tant bien que mal le marché. Elles sont très fortement concurrencées par la reprise de l'activité du tunnel sous la Manche qui, à grand coup de campagnes promotionnelles, relance son trafic transmanche passagers et fret.

Sur l'ensemble de la Manche, trois lignes régulières ont disparu : la ligne Cherbourg-Portsmouth assuré par la Celtic Links, la ligne Boulogne-Douvres et la ligne Cherbourg-Rosslare mises en place par LD Lines et aujourd'hui abandonnées.

Les navires ont pour nombre d'entre eux été réaffectés sur d'autres liaisons ou bien, tout simplement désarmés, comme ce fut le cas du Barfleur, ceci le temps que la crise passe. Il devrait reprendre du service d'ici quelques semaines sur la ligne Cherbourg-Poole.

Au final, les lignes et les opérateurs changent peu, la Brittany ferries maintient sa position de leader du transmanche, alors que P&O se maintient sur le détroit mais envisage de licencier et que LD Lines se replie progressivement en fermant des liaisons pourtant récentes.