|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Trafic marchandises Entre 1996 et 1998, le trafic total de la quarantaine de ports français a augmenté de 14,14 %, il est passé de 295 millions de tonnes en 1996 à 337 millions de tonnes en 1998. Entre 1996 et 1997, le volume des marchandises a progressé de plus de 9 % (de 295 Mt à 324 Mt), entre 1997 et 1998, de 4 % (de 324 Mt à 337 Mt). Le secteur des transports de marchandises bénéficie, d'une part du calme régnant sur les quais (après les conflits sociaux nés de la réforme de la manutention portuaire 1991-1994) et d'autre part, de l'accroissement des échanges internationaux. On estime à 5,3 milliards de tonnes le trafic mondial de marchandises, en croissance ces dernières années. Globalement, la conjoncture favorise le développement des ports français de la zone transmanche. 210 millions de tonnes ont été traitées en 1998 contre 178 en 1996, soit une augmentation globale de 18 % entre 1996 et 1998 (sources : Chambres de commerce et d'industrie, Ports). Les grands ports ont augmenté nettement leur trafic, leurs équipements permettant de recevoir des armements modernes (conteneurs...) alors que les ports départementaux, encore dépendants de l'activité agricole stagnent ou voient leur trafic diminuer. Enfin, le transport de passagers se porte mieux que le transport de marchandises. Les ports du Havre (+ 18,25 % entre 1996 et 1998) ou de Nantes–Saint-Nazaire (+ 28,52 %) – que nous mentionnons là pour saisir une perspective générale, bien qu'il ne soit pas sur la façade Manche – ont connu une progression de leur trafic liée au développement des conteneurs. Le port de Calais (+ 30 %) bénéficie d'une année 1997 excellente (augmentation de plus de 46 % du trafic transmanche en volume, augmentation de plus de 64 % des véhicules commerciaux, plus de 20 millions de passagers sur les lignes transmanche). Les restructurations des compagnies maritimes touchent les trafics des ports français de la zone transmanche. Le port de Cherbourg subit la perte de la ligne Cherbourg-Southampton en 1996 de la compagnie Stena (-8,79 %). Dieppe (-31,58 %) accuse la perte d'activité progressive et la fermeture de la ligne Dieppe-Newhaven. Le port de Saint-Brieuc-le-Légué, avec une diminution de 80 000 tonnes du secteur de l'alimentation animale en 1998, perd 30 % de son activité. L'une des fragilités des ports français de la zone transmanche apparaît au travers de ces évolutions : ils dépendent trop d'un secteur d'activité, le transmanche pour les plus importants ou le secteur agricole pour les autres. La diversification de leurs activités apparaît impérative dans un contexte de concurrence exacerbée.
Évolution du trafic de marchandises en tonnes des ports français de la zone transmanche entre 1996 et 1998
Sources : CCI, Ports.
Haut |