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La recherche et la formation universitaire, vecteurs de développement des ports militaires
Auteur : Maud Lucas

La construction d'une nouvelle image s'accompagne dans certains ports militaires (Brest, Cherbourg, Portsmouth) d'un développement sélectif de formations universitaires. L'activité industrielle a longtemps été limitée à l'Arsenal. Depuis quelques décennies, le désengagement de l'État sur ses arsenaux a entraîné une recherche de nouveaux équipements permettant à ces villes de rompre avec leur image de villes à la fois industrielles et « guerrières », de villes de marins et d'ouvriers.

La création d'universités et d'établissements supérieurs spécialisés dans la haute technologie marine témoigne à la fois d'une recherche d'une nouvelle image dynamique et d'un développement d'un savoir-faire hautement qualifié.

Les ports de Brest et de Cherbourg ont développé et renforcé un pôle d'enseignement et de recherche marine couvrant tous les domaines, de l'océanographie spatiale aux grands fonds marins, en passant par l'environnement littoral, la construction navale et offshore, les ressources biologiques, la navigation et la sécurité maritime, à travers plusieurs institutions de recherche et d'enseignement supérieur comme l'IUEM (Institut Universitaire Européen de la Mer), le GESMA (Groupement d'Étude Sous-Marine de l'Atlantique), l'ENSIETA (École d'Études Sous-Marines de l'Atlantique), le SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine) à Brest ou bien l'Institut de Grande Plaisance, le laboratoire de Radio-Ecologie Marine à Cherbourg.

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La capitale de la Bretagne occidentale rassemble environ 60 % de la recherche publique française consacrée à la mer, ce qui en fait la plus forte concentration en Europe. Le centre IFREMER est le plus important des quatre centres de France. Sur le Technopôle Brest-Iroise, le centre regroupe la moitié du personnel de l'Institut : 600 ingénieurs, chercheurs et techniciens.

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Toutes ces formations et ces centres de recherche permettent aux deux universités normandes et bretonnes de se doter d'une identité et d'une image de marque qui sert également la ville. Ces spécialités universitaires dans le domaine maritime doivent conforter la relation de ces villes à la mer « modernisée », plus scientifique et moins guerrière.


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