« Situé au nord-ouest de l'Europe, l'Arc Manche est un espace de coopération composé des régions françaises et des comtés britanniques bordant la Manche. Constatant que leur proximité et leur frontière maritime leur conféraient un certain nombre de spécificités et de préoccupations communes, ces régions ont, en effet, jugé opportun de se réunir et de travailler ensemble afin de mieux faire valoir leurs atouts et de réduire leurs handicaps. Elles ont retenu plusieurs thèmes de coopération pour lesquels l'échelon interrégional semblait plus pertinent que l'échelon local. Il s'agit de l'aménagement du territoire, des transports et des infrastructures de communications, de l'environnement et du développement économique et enfin de l'emploi ».

Cet extrait d'une plaquette de présentation de l'Arc Manche pourrait être identique, à quelques nuances près, aux autres accords de coopération interrégionale et transfrontalière recensés dans l'espace transmanche. C'est toujours en référence à un effet de proximité géographique et de frontière commune, à l'échelle du territoire communautaire, et au regard de handicaps communs à relever et d'atouts identiques à développer que ces regroupements de régions se construisent.

Animés par les politiques au service de l'économique, ces « espaces-projets », ces conférences, ces associations, ces fédérations... interrégionales, quelle que soit la terminologie retenue, ces coopérations reviennent en définitive à quelques grandes (ré)orientations induites par le « chantier » de la construction européenne. Elles cristallisent des projets volontaristes, expriment des opportunités et déploient des stratégies pensées à l'échelle économique et politique de la construction européenne.

Un rapide inventaire des thèmes de coopération recensés parmi les douze acccords transmanche montre que les programmes de coopération se veulent globaux et intègrent l'essentiel des secteurs d'activités économique, sociale et culturelle. De fait, huit grands domaines ont été inventoriés : ils couvrent les domaines de l'action sociale, du tourisme et de la culture, du commerce, de la formation et de l'éducation, du développement économique, de l'agriculture, pêche et sylviculture, de l'environnement et de l'aménagement du territoire. Avec une moyenne de 3,6 thhèmes par accord, ces collaborations portent en priorité sur la formation et l'éducation, le tourisme et la culture, le développement économique et l'environnement.