19901990
 
Evolution démographique et influence des métropoles
(1981-1991)
Auteurs : Kelvyn Jones, Julia Breunig, Frédérique Turbout

Indéniablement, l'évolution démographique dans la zone transmanche est marquée par l'influence de Londres et de Paris, au point que seules ces deux métropoles ont enregistré une évolution positive durant la période intercensitaire 1982-1990/1981-1991. Mais si leurs zones d'emploi ont évolué à la hausse, leurs périphéries n'ont pas suivi toutes deux la même évolution : les zones d'emploi proches de Londres ont enregistré des pertes de population pouvant aller jusqu'à 5 000 individus. Au contraire, les zones d'emploi auréolant Paris ont eu tendance à s'accroître de 5 000 à 15 000 habitants.

 

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Hormis cette évolution particulière des métropoles, la situation générale de la zone reste contrastée : en France se mêlent gains et pertes de population. Les zones d'emploi rurales ont eu tendance à enregistrer des pertes de population. C'est le cas du centre Bretagne, du sud de la Basse-Normandie, et plus particulièrement de l'Orne, mais aussi de l'Aisne, de la Somme et de quelques zones du Nord–Pas-de-Calais. Dans ce dernier cas, les causes sont avant tout à rechercher dans le contexte économique local, ces zones correspondant pour partie aux bassins miniers. À noter également que seule la région rennaise a enregistré des gains durant cette période.

En Angleterre, l'évolution est majoritairement positive, seules quelques zones affichent des évolutions négatives, plus particulièrement le long du littoral, à Portsmouth, Woll et Bristol.

Enfin, les îles Anglo-Normandes ont toutes enregistré des gains de populations.

Ce tableau de l'évolution de la population de la zone transmanche confirme le rôle déterminant des métropoles nationales et révèlent les forts contrastes entre les deux rives.


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