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1990 Les régions transmanche au dernier recensement de la population française (1999) Au dernier recensement, la France compte plus de 60 millions d'habitants. Les derniers chiffres du recensement de la population française sont aujourd'hui disponibles. Ils dressent le bilan de l'évolution de la population, des variations dues aux soldes naturels et migratoires sur la période 1990-1999. La France compte 60 184 186 habitants au 29.12.1999, contre 58 074 215 habitants au recensement précédent, la population a ainsi augmenté de 2 111 969 individus. La variation de la population française a été moins importante que sur la période précédente : + 0,40 % entre 1990 et 1999 contre + 0,55 % entre 1982 et 1990. La croissance est aujourd'hui assurée à plus de 70 % par l'excédent des naissances sur les décès, les migrations ne concernent plus qu'un apport de près de 38 449 individus contre 502 533 sur la période 1982-1990. L'excédent naturel est donc le principal moteur de la croissance démographique, cependant de fortes disparités existent au sein du territoire hexagonal. Les zone urbaines tirent profit de cette croissance, et plus particulièrement les unités urbaines moyennes alors que les zones rurales continuent à vieillir, même si la croissance de la population reste élevée. Croissance des grandes aires urbaines particulièrement dans les couloirs fluviaux et sur les façades maritimesLa croissance démographique a avant tout profité aux communes de plus de 100 000 habitants. En effet, les aires urbaines ont continué à se développer, tout comme leur périphéries proches. Les grands couloirs de circulation fluviale et les façades maritimes concentrent une grande part de cette croissance : c'est le cas du couloir rhodanien, ligurien ou rhénan, mais aussi de la façade Atlantique et du littoral méditerranéen. Tous ces espaces fortement urbanisés contribuent à la croissance de la population française et représentent près de 42,8 millions d'habitants, contre 41,3 millions au précédent recensement. Huit aires urbaines ont particulièrement participé à cette évolution, Paris, Lyon, Bordeaux, Marseille-Aix-en-Provence et Nantes. Leur croissance est évidemment proportionnelle à leur taille. Mais pour trois autres aires urbaines, la croissance est particulièrement forte, eu égard à leur rang dans la hiérarchie urbaine française : il s'agit de Toulouse, de Montpellier et de Rennes. Ce ne sont pas nécessairement les plus grandes aires urbaines qui connaissent la plus vive croissance : sur les 52 aires, celles qui ont le plus contribué à la croissance de la population ont enregistré une hausse de l'ordre de 4,1 millions d'habitants entre 1975 et 1999, alors que le reste de la France n'a connu une hausse que de 1,8 millions d'habitants. Sur ces 4,1 millions, plus de la moitié est due à la croissance de six grandes aires urbaines : Paris, Toulouse, Lyon, Montpellier, Bordeaux et Nantes. La population française donc est devenue avant tout une population urbaine. Cependant, si la croissance de ces très grandes agglomérations a été vive, toutes les unités urbaines n'enregistrent pas des gains de population aussi importants. Globalement la croissance des communes urbaines reste toujours en deçà de celle des communes rurales. Les tendances enregistrées lors du précédent recensement ne semblent pas se modifier notablement : les communes rurales ont une croissance démographique toujours plus forte (+ 0,51 % par an) que les communes urbaines (+ 0,29 % par an). L'étalement urbain ne s'exprime pas par la croissance des premières couronnes d'agglomérationEnfin, il semble que le phénomène de périurbanisation de première couronne tel qu'il s'est manifesté, soit en perte de vitesse : à l'intérieur même des unités urbaines, les communes banlieues voient leur croissance se ralentir notablement, de moitié passant de 0,86 % pour la période précédente à 0,41 % aujourd'hui, mais il s'agit là des communes de moins de 100 000 habitants, ces dernières voyant leur croissance reprendre. Dans la zone transmanche, côté français la croissance est à l'OuestL'ensemble de la zone (Île-de-France exclue) a enregistré une hausse de population de plus de 426 005 habitants, franchissant ainsi la barre des 15 millions (15 185 065 habitants), contre 14 759 060 habitants en 1990. Cette croissance de la population transmanche française incombe en grande partie aux deux régions Bretagne et Pays de la Loire, avec un gain de 273 508 habitants depuis 1990. Ce dernier chiffre représente près de 64 % de la croissance de la zone. Le Nord–Pas-de-Calais se situe en queue de peloton, suivi par le groupe formé de la Picardie et des deux Normandie, puis on retrouve en tête les régions du Grand Ouest, Bretagne et Pays de la Loire. Les plus fortes croissances au niveau départemental sont le fait de l'Ille-et-Vilaine et de la Loire-Atlantique, reflétant ainsi l'influence des deux métropoles régionales, Nantes et Rennes. Selon les régions, les disparités peuvent être fortes : dans le Nord–Pas-de-Calais, le département du Nord assure à lui seul 74,5 % de la croissance régionale, en Picardie, seule l'Oise tire son épingle du jeu, avec une variation de la population de + 5,6 %, alors que l'Aisne enregistre une décroissance de sa population et que la Somme se maintient tout juste, mais en deçà de la croissance moyenne nationale. En Haute-Normandie, l'Eure assure également l'essentiel de la croissance. Situation que l'on retrouve en Basse-Normandie où le seul véritable moteur reste le Calvados, voyant son rôle renforcé par la baisse enregistrée dans la Manche, baisse consécutive à la fin des grands chantiers. Enfin, l'Orne enregistre une décroissance de sa population, moins forte cependant qu'au recensement précédent. Dans toutes ces régions, la croissance repose en grande partie sur l'excédent naturel. Cependant malgré les croissances enregistrées, il ne faut pas perdre de vue que ces mêmes régions enregistrent un ralentissement de leur croissance du fait d'une baisse de la natalité, situation observable sur l'ensemble du territoire national. On ne peut plus réellement parler de croissant fertile français. Dans les deux dernières régions Ouest de la zone transmanche, au contraire, la croissance de la population est avant tout le fait d'un excédent migratoire parfois important. L'attractivité de ces régions littorales et de leurs métropoles régionales expliquent cette croissance démographique. Dans ces deux régions, et plus particulièrement en Bretagne, l'excédent naturel ne permet plus d'assurer une croissance de la population, les naissances ne dépassant que très faiblement les décès, quand elles ne se situent pas en dessous, comme c'est précisément le cas dans les Côtes-d'Armor. Le vieillissement de la population est entamé dans ces régions littorales, et il se pourrait qu'il soit lui-même accentué par les migrations de populations âgées. La publication définitive des chiffres du recensement permettront d'apprécier l'évolution d'une tendance que l'on observait déjà lors du précédent recensement mais de façon beaucoup plus ponctuelle. Les régions et départements de la zone transmanche française ont toutes et tous enregistré une croissance de leur population, croissance cependant ralentie dans bien des cas, du fait d'une baisse de la natalité. Le vieillissement de la population devient une réalité, et seules tirent leur épingle du jeu, les métropoles et aires urbaines de plus de 100 000 habitants telles que Rennes ou Nantes. Les prochains chiffres du recensement à paraître à l'automne 2000 permettront de réellement prendre la mesure de ce vieillissement des structures démographiques en révélant la répartition par âge et par sexes des régions françaises.
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