|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
1990
Troisième pays d'accueil pour les investissements étrangers, la France est considérée comme un « pays carrefour », à la différence des autres pays européens. Le développement des investissements à capitaux étrangers directs en France est récent comparé à celui qui s'est réalisé aux États-Unis ou au Royaume-Uni. Après avoir accueilli les investissements américains dans les années 1950, puis européens dans les années 1960, les investissements se sont réduits dans les années 1970 en liaison avec les procédures de contrôle des changes et l'obligation d'une autorisation administrative pour investir dans l'hexagone. À partir du milieu des années 1980, avec l'instauration du marché unique et la mise en place de nombreuses mesures pour attirer des capitaux étrangers, l'investissement direct s'est fortement développé en France. Au début des années 1990, avec un ralentissement de l'activité en Europe et plus généralement dans l'ensemble de l'OCDE, les investissements directs en France ont sensiblement régressé. Depuis 1993, les investissements ont progressé de nouveau. Dans ce contexte, l'année 1998 a enregistrée une forte hausse des investissements étrangers. Avec une augmentation de plus de 21 % d'emplois créés en France, soit 29 411 emplois, l'année 1998 confirme l'ascension progressive constatée depuis plus d'une décennie de cette catégorie d'investissements. Ces investissements proviennent essentiellement des pays développés. C'est une des marques de l'internationalisation et de l'interpénétration des économies. Par zone géographique de provenance, la plus forte croissance observée sur la décennie est due pour l'essentiel à l'Amérique du Nord. L'Amérique du Nord (États-Unis et Canada) représente à elle seule 110 projets et 8 782 emplois (soit 30 % du total des emplois créés en 1998 contre 17 % en 1997). Les investissements en provenance des pays européens arrivent cependant en tête avec 310 projets et 18 534 emplois soit 63 % des emplois créés ou maintenus. L'Europe conserve une croissance régulière et demeure de loin la première source d'investissements étrangers en France avec une prédominance marquée de l'Allemagne (5 946 emplois, 78 projets), du Benelux (2 735 emplois, 67 projets) et de la Grande-Bretagne (2 710 emplois, 47 projets).
Origine des capitaux : Nationalités (1998)
Source : Réseau Invest in France.
Les capitaux étrangers ont surtout investi les régions françaises les plus intégrées à l'Europe et les plus industrialisées. C'est dans le Nord et l'Est du pays, notamment près des zones frontalières, que les entreprises étrangères sont particulièrement présentes. Dans les régions situées dans le grand quart nord-est de la France, la part de l'emploi industriel contrôlé par l'étranger est plus élevée qu'ailleurs. L'année 1998 a enregistré 445 nouveaux projets d'investissements (+ 22 % par rapport aux résultats de 1997 : 362 projets) répartis différemment sur le territoire français. Les régions transfrontalières, du Nord–Pas-de-Calais à la Provence-Alpes-Côte d'Azur, concentrent 56 % des emplois créés. Le Nord–Pas-de-Calais est la première région investie par les étrangers avec 75 projets d'investissements, représentant près de 3 978 nouveaux emplois en 1998. Ces investissements représentent presque le double de ceux réalisés en Alsace et en Île-de-France (42 et 41 projets).
Répartition géographique des investissements étrangers en 1998
Source: Réseau Invest in France.
Plusieurs facteurs contribuent à cette importante progression. La France possède de nombreux atouts structurels :
Haut |